Suivi du diabète type 1 : les examens de check-up et leur fréquence

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Lorsque l’on vit avec un diabète de type 1, un suivi médical rigoureux avec des analyses régulières est fondamental pour la bonne prise en charge et l’équilibre du diabète, et pour éviter ou dépister de potentielles complications.

Pour certain·e·s, ces séries de contrôles sont source d’appréhension et un tas de questions se bousculent dans leur tête :

Quels types d’examens pour le diabète ? Quel·le·s sont les spécialistes de santé à consulter ? A quelle fréquence ? Mes résultats sont-ils bons ? S’ils ne sont pas bons, dois-je mentir ? Inspirez un grand coup, voici quelques conseils pour préparer ces consultations et vous préparer mentalement !

Pour commencer : un contrôle de routine

Quel spécialiste ? Endocrinologue, diabétologue ou médecin généraliste

A quelle fréquence ? Entre 1 fois par trimestre et 1 fois par an

Votre endocrinologue, diabétologue et/ou généraliste est la personne qui a la vision la plus globale du suivi de votre diabète. A chaque consultation, elle va contrôler plusieurs choses pour s’assurer de l’équilibre de votre diabète :

  • Vos glycémies : vos courbes si vous portez un capteur de glycémie en continu (CGM) ou les résultats enregistrés sur votre lecteur de glycémie capillaire ;
  • Les doses d’insuline que vous vous administrez (par stylo ou pompe à insuline) ;
  • Votre poids ;
  • Votre tension artérielle ;
  • L’état de vos pieds : vérification de la sensibilité et prévention d’éventuelles lésions, pour prévenir les signes du pied diabétique.

Ensemble, vous pourrez également fixer des objectifs. Par exemple, passer un certain temps dans votre cible glycémique.

A apporter : vos derniers résultats et vos questions

Pour bien préparer cette consultation de routine, allez-y avec vos derniers résultats d’examens. En fonction, votre médecin vous aidera à ajuster votre traitement.

Pensez aussi à apporter les résultats de glycémie de vos derniers mois. Certain·e·s médecins suivent les résultats glycémiques de leurs patient·e·s DT1 à distance (par mail, partage de données…).

Interdit de s’auto-censurer, allez-y avec toutes vos questions ! Quitte à y aller avec un pense-bête pour ne rien oublier. Les questions peuvent porter sur l’ajustement de votre traitement, les nouvelles technologies, notamment en termes de contrôle ou gestion de votre diabète, la pertinence de changer de matériel, comment s’adapter à certaines situations, les recommandations ou contre-indications à la pratique du sport, etc.

Dans la mesure du possible, essayez de ne pas faire de cachotteries à votre médecin / diabétologue. Si vous considérez que vos résultats ne sont pas bons, rien ne sert de les lui cacher, au contraire ! Il·elle sera le·la mieux à même de vous aider à reprendre le dessus.

Il est primordial que les relations se passent bien avec votre médecin, pour permettre le meilleur suivi de votre diabète type 1. Vous devez vous sentir en confiance et à l’aise. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à vous adresser à un·e de ses confrères·consœurs.

A l’issue de la consultation : des analyses régulières

Votre médecin ou diabétologue vous prescrira votre insuline, votre matériel de gestion du diabète ainsi que les analyses suivantes :

  • Hémoglobine glyquée (HbA1C), à faire tous les 3 mois ;
  • Bilan lipidique ou taux de triglycérides et de cholestérol. Cette analyse permet de détecter les complications cardio-vasculaires, à faire 1 fois par an.
  • En général, une analyse d’urines est également prescrite pour contrôler la créatinine et la micro-albuminurie afin de vérifier qu’il n’y ait pas d’atteinte rénale causée par le diabète de type 1. Elle est conseillée 1 fois par an ou tous les deux/trois ans selon l’équilibre de votre diabète.

Il·elle pourra ensuite vous prescrire les examens pour le diabète listés ci-dessous et en avoir les résultats.

En prendre plein la vue : examen annuel des yeux

Quel spécialiste ? Ophtalmologue

A quelle fréquence ? 1 fois par an

Cette consultation est nécessaire pour le dépistage de la rétinopathie diabétique (atteinte de la rétine) par le biais d’un fond d’œil (ou rétinographie).

L’orthoptiste peut également réaliser cet examen de suivi du diabète en cabinet.

De quoi croquer la vie à pleines dents

Quel spécialiste ? Dentiste

A quelle fréquence ? 2 fois par an

Le diabète de type 1 peut avoir un effet néfaste sur les gencives. Les risques de gingivites et de parodontites sont plus importants lorsque l’on vit avec un diabète. Un détartrage tous les 6 mois est vivement conseillé pour conserver une bonne hygiène buccodentaire.

Côté cœur : prévenir les complications cardiaques

Quel spécialiste ? Cardiologue

A quelle fréquence ? Tous les 3 ans

L’examen de cardiologie consiste en un électrocardiogramme pouvant être accompagné d’un test d’effort. Le bilan peut être plus approfondi en fonction des résultats du bilan lipidique mentionné ci-dessus.

 +1 pour vous Mesdames…

Quel spécialiste ? Gynécologue

A quelle fréquence ? 1 fois par an

L’examen gynécologique est fondamental dans le suivi du diabète de type 1. En effet, que ce soit en matière de contraception ou pour le suivi d’une grossesse, il faut considérer le diabète et les risques à éviter.

Certaines contraceptions hormonales influent sur la glycémie. Il faudra peut-être un petit peu de temps à certaines pour trouver le moyen de contraception qui lui convient le mieux.

C’est aussi le bon moment pour aborder avec votre spécialiste d’éventuels troubles de la sexualité liés à votre diabète (libido, sécheresse vaginale, mycose, etc.).

En ce qui concerne la grossesse, les femmes vivant avec un diabète de type 1 sont fortement encouragées à en discuter avec leur gynécologue et/ou leur diabétologue avant la conception d’un enfant. Le diabète peut parfois entraîner certaines complications. La grossesse doit être suivie de manière rigoureuse, mais ça, comme n’importe quelle femme enceinte !

En France, les examens du diabète listés ci-dessus sont pris en charge intégralement par la Caisse nationale d’assurance maladie (la CPAM) dans le cadre de l’affection longue durée (ALD) et dans la limite des tarifs conventionnés. Certain·e·s praticien·ne·s utilisent le tiers-payant, ce qui permet aux patient·e·s de n’avoir à avancer aucun frais.

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