Sports extrêmes et diabète : l’aventure en toute sécurité

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Vous êtes amateur·ice de sports extrêmes et ne jurez que par le parachutisme, la plongée ou l’ultra-trail. Voici quelques conseils pour vivre votre passion sans vous mettre en danger et gérer votre diabète de type 1 en toute situation. 

Diabète et parachutisme : le grand saut

A noter : la réglementation actuelle de la Fédération Française de Parachutisme classe le diabète de type 1 comme une contre-indication majeure car la chute libre peut provoquer une hypoglycémie aiguë. Il est toutefois possible de pratiquer le parachutisme quand on a un diabète, simplement, les conditions sont plus strictes.  

Les sauts en solo ne peuvent être autorisés que si le diabète est bien toléré, pris en charge et équilibré. De plus, les sauts doivent se faire dans une situation d’hyperglycémie transitoire. Et pour éviter tout accident, le sauteur doit systématiquement être équipé d’un déclencheur de sécurité.

Pas de problème pour votre baptême de parachutisme : en tant que débutant, vous sautez en tandem avec un accompagnateur. C’est lui qui déploie le parachute et assure la sécurité du saut.

Diabète et plongée : à la découverte des fonds marins

Après avoir été longtemps contre-indiquée, la plongée sous marine est aujourd’hui possible pour les personnes vivant avec un diabète de type 1, notamment grâce au travail réalisé par l’association Diabète et Plongée. Elle doit néanmoins respecter de nombreuses conditions, relativement strictes. Le plongeur devra d’abord obtenir un double certificat de non contre-indication, délivré par un diabétologue et un médecin. 

Il devra également être âgé de plus de 18 ans, suivi depuis plus d’un an et indépendant dans la surveillance et le traitement de son diabète… (pour la liste complète des conditions, voir le site de la FFESSM).

La veille et le jour de la plongée, il est conseillé de réduire les doses d’insuline de 30%. Il est aussi recommandé d’emporter sur le bateau un lecteur de glycémie, de l’insuline, du glucagon et des moyens de resucrage suffisants. Si vous portez une pompe à insuline, il faudra la déconnecter avant la plongée et la laisser sur le bateau. Une fois sous l’eau, prévoir un moyen de resucrage adapté (sous forme de dosettes de gel, par exemple) évitera toute mauvaise surprise. Pour pratiquer ce sport extrême en toute sécurité, il est indispensable de maîtriser la technique consistant à enlever et remettre son détendeur sous l’eau. 

Diabète et ultra-trail : courir de longues distances

Parce qu’elle régule le stress et équilibre la glycémie, le diabète et la course à pied sont un mariage tout à fait indiqué. Ainsi, en prenant quelques précautions au préalable, il est possible de parcourir de longues distances, voire de pratiquer l’ultra-trail (course à pied en milieu naturel sur très longue distance). Evidemment, ce type de course ne s’improvise pas ! Pour se lancer dans ce sport extrême, assurez-vous de bien connaître votre corps et ses réactions. Commencez donc par de petites sorties, avant d’augmenter progressivement la durée et la distance de course. 

Il semblerait qu’une manière de mener à bien ces courses à pied longues et difficiles serait d’adopter un régime pauvre en glucides. C’est ce qu’avance le chercheur Jean-Charles Vauthier, en étudiant les performances de trois coureurs, durant les 6 jours de la Petite Trotte à Léon (un trail de 300 km et 25 000 m de dénivelé positif autour du Mont Blanc). Deux des coureurs, dont un vivant avec un diabète de type 1, suivaient une diète pauvre en glucides, tandis que le dernier suivait une alimentation standard.

Grâce à des capteurs de glycémie en continu, le chercheur a pu analyser les fluctuations chez les trois coureurs, qui ont réalisé l’intégralité de la course ensemble. Chez les deux coureurs à l’alimentation pauvre en glucides, les glycémies sont restées « parfaitement stables », tandis que chez le coureur suivant une diète standard, les fluctuations étaient « beaucoup plus marquées ». Le chercheur conclut ainsi ses observations : « Un régime faible en glucides a permis à un coureur diabétique de réaliser dans son intégralité une des épreuves d’ultratrail réputées comme parmi les plus difficiles, en toute sécurité. »

Sources : 

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